- 30 août 2021
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Depuis 2019 et principalement depuis le confinement, la priorité écologique s’est intensifiée et désormais 20% des Français sont sensibles à la démarche zéro déchet et zéro packaging. On observe une augmentation des critères de développement durable dans leurs choix de consommation, à l’exemple des produits bio. Les comportements vertueux se développent également en ce qui concerne la réutilisation des objets, avec les achats de produits d’occasion, la location et le recyclage.
Pour définir cette démarche de zéro déchet, les français mettent en avant 3 critères principaux :
- « Le gaspillage alimentaire », qui constitue la première préoccupation des consommateurs avec 68% de français ;
- « L’obsolescence programmée » est en deuxième position pour 46% français ;
- « Les modes de fabrication des produits » accèdent à la troisième place des préoccupations de 34% des français.
Toutefois, la crise économique actuelle réduit la sensibilité des consommateurs aux critères du développement durable. La baisse du pouvoir d’achat a pour conséquence de privilégier le rapport qualité/prix au détriment de produits présentant une garantie écologique, car, parfois plus coûteux.
L’accroissement des pratiques écologiques : le zéro déchet
Une étude réalisée par Oney révèle que depuis 3 ans, les pratiques du zéro déchet s’accélèrent et que plus de la moitié des français consomme plus de produits bio, consomme local, trie ses déchets, achète des produits recyclables et/ou recyclés.
En plus d’opter pour des produits plus respectueux, les français sont soucieux de leur impact écologique et dérivent vers des modes d’achat alternatifs tels que les produits de seconde main. 85% des français déclarent avoir déjà acheté de l’occasion.
Pour aller plus loin, plus de la moitié des sondés déclarent avoir aussi réalisé des achats directement entre particuliers. La location est également particulièrement utilisée en France puisque 78% des consommateurs y ont déjà recouru.
Les consommateurs français conscients des performances environnementales
Dans les entreprises, la priorité a porté ces dernières années sur la performance environnementale. Il s’agit d’un outil permettant aux entreprises d’identifier leurs axes de progrès en matière d’impact environnemental. Leur démarche doit s’inscrire en cohérence avec une stratégie de développement durable. Le fait de sélectionner les produits selon leur indice écologique constitue désormais une exigence de plus en plus forte de la part des consommateurs.
Si le prix reste un critère incontournable dans le choix d’un produit, de nouveaux facteurs de sélection surgissent. L’impact sur la santé s’inscrit comme le second critère le plus important des consommateurs qui le considèrent comme un élément incontournable dans le choix d’un produit. 54% des français déclarent que la durée de vie des produits est devenue un critère de choix. De même, la réputation des entreprises est toujours importante pour les Français puisque 43% d’entre eux la prennent en compte lorsqu’ils doivent réaliser un achat.
Les engagements des marques dans le développement durable
Les attentes des consommateurs envers les entreprises sont élevées puisqu’ils estiment que ce sont avant tout à elles d’agir : 43% des français considèrent que ce sont les fabricants qui ont et auront un impact important pour contrôler les dommages environnementaux.
Si les français agissent quotidiennement en adoptant la démarche zéro déchet en modifiant leurs habitudes de consommation et en produisant moins de déchets polluants (comme par exemple le verre qui a un impact environnemental certain, le pire ennemi de la planète à savoir le plastique …) ; une majorité restent sceptique en ce qui concerne la capacité des marques à répondre à leurs attentes en matière de développement durable et de consommation responsable. Une personne sur deux ne croit pas aux promesses des marques en matière de développement durable. A titre d’exemple, plus de 70% des français doutent de l’innovation et au progrès technologiques dans la limite du réchauffement climatique.
Pourtant, cet enjeu constitue la principale attente des consommateurs vis-à-vis des entreprises : 92% des consommateurs souhaitent que les entreprises s’engagent.
De plus, les consommateurs souhaiteraient que les entreprises les aident à améliorer leurs pratiques en proposant un accompagnement de leurs clients vers des produits et pratiques plus responsables.
Il est donc nécessaire que les marques prennent pleinement conscience des attentes et aspirations des consommateurs qui sont prêts à modifier leurs habitudes et à adopter de nouvelles pratiques : une majorité des français accepteraient de consommer davantage de produits bio, à réduire leurs impacts écologiques en limitant les déchets polluants, à acheter plus cher un produit s’il provient de filières responsables et à préférer les modes de transports alternatifs.
Certaines enseignes de la grande distribution tentent quant à elles, de se montrer en phase avec les attentes des français, à la recherche d’une consommation plus responsable.
- Leclerc a supprimé les sacs en plastique à usage unique délivrés en caisse en les remplaçant par des cabas en toile de jute entièrement recyclables.
- Carrefour propose désormais une démarche zéro déchet dit « Loop », proposant une sélection de produits repensée pour minimiser les déchets à l’aide de contenants réutilisables et consignés.
Un nombre croissant de magasins spécialisés et de grandes surfaces proposent aujourd’hui d’acheter en vrac des produits sans emballage et ainsi éviter le gaspillage alimentaire.
- Biocoop propose par exemple dans ses magasins, une offre d’épicerie salée et sucrée en vrac mais surtout bio.
Rétribuer les marques engagées
La crise de la Covid a joué un rôle d’accélérateur vis-à-vis des attentes des consommateurs, mais aussi parce qu’elle a montré que les entreprises les plus engagées étaient les plus performantes.
Soucieux de réduire leur impact environnemental, ils se montrent attentifs au « comportement » des entreprises et privilégient celles leur paraissant les plus vertueuses. En effet, les consommateurs tendent à faire davantage confiance aux marques écologiques et aux entreprises engagées, de manière responsable, sur les plans sociaux et environnementaux. 75% des sondés seraient prêts à choisir leur banque en fonction de ses engagements durables ou encore des partenariats avec des entreprises engagées.
Unilever, par exemple, peut en témoigner. Près de la moitié des 40 premières marques du groupe se concentrent sur le développement durable, et ces marques connaissent une croissance 50 % plus rapide que les autres. Les mêmes marques génèrent également plus de 60% des bénéfices de l’entreprise.