- 18 octobre 2021
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Depuis 2016, le tri des déchets est obligatoire pour les entreprises, commerces, administrations et collectivités, tous les professionnels dont les déchets sont collectés par un prestataire privé ou par le service public (si la quantité est supérieure à 1100 litres par semaine) en somme. 5 types de déchets : papier, carton, métal, plastique, verre et bois doivent être jetés dans des poubelles dédiées, cela s’appelle le tri 5 flux des déchets. Ces organismes ont tout de même le choix parmi 2 manières de procéder :
- Soit trier directement avec 5 bacs dédiés
- Soit mettre l’ensemble de ces 5 types de déchets dans une seule et même benne à condition de les stocker séparément des autres déchets (déchets alimentaires par exemple). C’est ensuite le prestataire de collecte des déchets qui se charge d’amener ces poubelles dans un centre de tri.
Concrètement, le tri sélectif au sein d'un fast food, ça se passe comment ?
Pas besoin de rappeler le concept du fast food, on le sait, c’est le consommateur qui est responsable de ses déchets une fois son repas terminé. L’établissement doit donc purement et simplement mettre en place un système de poubelles adéquates à la disposition de ses clients. Penchons-nous sur la manière dont se déroulent les choses au sein de ces restaurants.
Le fonctionnement est grosso-modo le même dans tous les établissements : les clients sont invités à séparer les déchets de leur plateau suivant les consignes indiquées : les boissons et les glaçons dans un premier compartiment, les emballages vides (cartons, plastiques, canettes…) dans le second, et le reste des déchets dans le troisième et dernier bac. Ces déchets sont ensuite envoyés en centre de tri pour être compressés puis vendus à des recycleurs. Ils seront finalement régénérés ou transformés afin de pouvoir être réutilisés, la boucle est bouclée !
Sans tri sélectif, la matière est tout simplement perdue, c’est la raison pour laquelle les entreprises ne respectant pas cette pratique seront passibles de sanctions administratives allant de 2 ans d’emprisonnement et une amende de 75 000 euros jusqu’à la ferme pure et simple de l’établissement. On comprend ainsi qu’elles ont tout intérêt à le mettre en place.
Les fast food sont des mauvais élèves
Selon le rapport de l’association Zero Waste France du mois d’octobre 2017, il apparaissait que sur 122 fast-food visités par l’ONG, seulement cinq proposaient le tri des déchets en salle. Brune Poirson, secrétaire d’Etat à la transition écologique et solidaire, avait ainsi rappelé à l’ordre fin mai 2019, quinze chaînes de restauration rapide, dont les géants KFC, Burger King, Starbucks ou Domino’s Pizza, pour non-respect du tri des déchets. Ces dernières avaient alors accepté de signer un contrat d’engagement comprenant 3 paliers : 70% des restaurants devaient respecter le tri des déchets à fin 2019, 90% à fin 2020 et la totalité des établissements à fin 2021.
Rappelons que ces 15 chaînes représentent 30 000 points de vente en France et servent près de 6 milliards de repas chaque année !
Quel constat à 6 mois de la 3ème et dernière échéance ?
Le 1er juillet dernier, selon le site d’information France Inter, la ministre Barbara Pompili appuyait là où ça fait mal : seulement 3 chaînes de restauration rapide respectent les règles. Burger Kinf, Cojean et Subway semblent être les bons élèves de la classe avec respectivement 100%, 98,5% et 91% de leur parc conforme, tandis que les autres sont plutôt à la traîne. Une information à prendre avec des pincettes puisque certaines chaînes contestent les chiffres du ministère.
Et les biodéchets dans tout ça ?
Les établissements de restauration rapide produisant plus de 10 tonnes de biodéchets par an ont pour obligation de les trier à la source, c’est-à-dire en cuisine et en salle, depuis 2016. Cette mesure sera étendue à tous les établissements, quelle que soit leur production de déchets, d’ici 2024.
Bonne nouvelle pour les consommateurs comme pour les restaurateurs, depuis le 1er juillet 2021, ces derniers doivent mettre des “doggy bags” à disposition de leurs clients qui souhaitent repartir avec les restes de leur repas sous le bras. Un bon moyen de réduire considérablement le gaspillage alimentaire tout en réduisant la quantité de biodéchets ! La loi anti gaspillage parcourt du chemin