- 13 septembre 2021
- Loi et environnement
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Alors qu’elle était tombée en désuétude, la consigne revient en force face aux défis écologiques et économiques. Aujourd’hui, nous jetons à la poubelle la majorité de nos emballages créés pour être jetables, qu’ils soient en carton, en plastique, en métal ou en verre. Importante pour le recyclage et l’environnement, indispensable pour la réutilisation, la consigne se met au digital pour une meilleure gestion de l’emballage consigné.
Qu’est-ce que c’est la consigne ?
La consigne est une petite caution (en général quelques centimes d’euros) prélevée en même temps que l’achat d’un produit. Cette caution est ensuite restituée lorsque l’emballage consigné est rendu.
Le concept de consigne a été démocratisé au 19ème siècle avec la consigne de bouteille en verre. Le circuit était efficace et économique pour les producteurs: après utilisation, les bouteilles en verre étaient retournées aux producteurs qui les nettoyaient et les réintégraient dans leurs chaînes d’embouteillage. Ce circuit était très utilisé en France jusqu’aux années 1980.
Face à l’essor du plastique et des emballages à usage unique, la bouteille consignée s’est limitée aux bars et restaurants. Les producteurs se sont tournés vers la bouteille plastique, avec son coût de fabrication plus intéressant et sa logistique simplifiée. Le grand public a quant à lui perdu cette habitude.
Les limites du plastique
Depuis son apparition, l’industrie du plastique a explosé les chiffres. En 2019 : la production mondiale de plastique a quasiment atteint 370 millions de tonnes (chiffres de l’étude Plastics – the Facts 2020 de PlasticsEurope). Et jusqu’à peu, les producteurs ne se préoccupaient pas de ce qu’il advenait des produits en fin de vie.
Cette mauvaise gestion du cycle de vie du plastique est une plaie environnementale qui touche notre planète dans son intégralité.
L’actualité des médias nous montrent régulièrement les chiffres désastreux : seuls 9 % des déchets plastiques seraient recyclés. Et pas moins de 79 % de ces déchets s’amoncèlent sur les sites d’enfouissement des déchets ou se répandent dans la nature sous forme de détritus (chiffres publiés sur le site de National Geographic). Réduire l’impact du plastique devient crucial et il est temps de commencer à moins produire.
Désormais, nous connaissons les désavantages du plastique. L’impact écologique, le non-reyclage et sa pérennité limitée nous obligent à reconsidérer cette solution. Et remet sur le devant de la scène la fameuse consigne, une façon de réinventer à notre époque notre organisation et notre façon de passer à une consommation plus responsable. Dans ce sens, une “loi anti gaspillage” qui entrera en vigueur à partir de Janvier 2022 encadre le recyclage des déchets et favorise l’utilisation de contenants réutilisables.
Cette solution durable et soucieuse de l’environnement séduit de nouveau et ne se limite plus seulement aux matériaux en verre ni aux seules bouteilles. En effet, tout peut être consigné : les colis pour le e-commerce, les emballages alimentaires (pour le fromage, les burgers, les repas livrés à domicile, les plats emportés, le café …), les bocaux…
La consigne en chiffres
Tous les indicateurs sont au vert pour une remise en place plus poussée de la consigne :
– Selon l’Ademe, 88 % des consommateurs trouvent la consigne très ou assez utile.
– 1 bouteille de 75cl en verre consignée permet de ne pas jeter l’équivalent de 60 bouteilles de 25cl en verre perdu (Source Etude Deroche 2009)
– La consigne permet d’éviter 79% d’émission de gaz à effet de serre (source Ademe).
– La consigne consomme 33% d’eau en moins pour son lavage que pour la fabrication de nouveaux emballages (source Ademe).
Le digital à la rescousse
Avec l’avènement du tout numérique, le digital vient fluidifier ce circuit. Les produits, équipés d’un QR code ou d’un code bar sont authentifiés.
Une fois qu’un utilisateur a remis son produit ou emballage consigné dans une box-collecte, la machine lit ce code-barre, vérifiant sa taille, son poids et sa composition.
Pour chaque bouteille acceptée, l’utilisateur peut suivre ses retours et livraisons et voir en direct l’argent de sa consigne via une application si celle-ci est proposée
Les indispensables pour le retour de la consigne
Changer les habitudes des français. C’est là où le défi sera le plus grand à relever ! Comment installer ou réinstaller la pratique de la consigne dans les habitudes des consommateurs ? Voici les points qui – en fonction des choix effectués – assureront un retour réussi de la consigne.
L’emballage
Il doit être conçu pour s’adapter non seulement aux divers usages mais aussi aux tunnels de lavage et aux transports en charge de ces emballages consignés.
Les points de reprise
Les acteurs publics territoriaux pourront être un appui efficace dans cette démarche. Le déploiement de collecte-box doit être rapide et effectif sur tout le territoire national. Il ne s’agit pas de complexifier la tâche du consommateur, comme par exemple en proposant de rapporter une canette vide uniquement dans le lieu d’achat : ce serait compliqué dans les lieux de transit comme les gares. Le maillage sera donc un facteur essentiel pour obtenir un taux de retour efficace.
Le montant de la consigne
Sera-t-il identique pour tous les contenants ? Quel prix psychologique inciterait le consommateur à retourner le produit sans en freiner son achat ? Une consigne non réclamée sera-t-elle récupérée par les fabricants ? Quel serait l’avantage financier ? Autant de questions qui doivent être pensées lors de la mise en place de la consigne. En effet, il ne s’agit pas de transférer la responsabilité du recyclage sur le consommateur, alors qu’il incombe en premier lieu aux industriels.
La comptabilité
Dans les grandes lignes, il faut savoir que les emballages consignés sont des emballages susceptibles d’être provisoirement conservés par le client et que le vendeur s’engage à reprendre dans des conditions déterminées à l’avance. En pratique, le prix de la consignation est facturé au client et, lors du retour de l’emballage, le prix de consignation lui est remboursé. Comptabiliser les emballages consignés requiert donc un enregistrement de l’opération légèrement différent de celui de l’écriture d’un emballage acheté.
La consigne dans d’autres pays
La consigne existe déjà dans 10 pays européens (Allemagne, Croatie, Danemark, Estonie, Finlande, Islande, Lituanie, Norvège, Pays-Bas et Suède), dans certains États américains, en Australie ainsi qu’au Canada.
En Allemagne, le système de consigne (nommé le Pfand) a été remis en place depuis 2003. En échange d’une bouteille d’eau vide, ou de jus ou encore une canette utilisée, les allemands reçoivent une consigne entre 8 à 25 centimes. Avec cette solution, 98,5% des bouteilles et canettes allemandes sont recyclées contre 56% des bouteilles en plastique et 43% des canettes en France (chiffres du Centre Européen de la Consommation). Les allemands différencient la consigne sur les contenants à usage unique et celle sur les contenants réutilisables.
La loi anti-gaspillage pour l’économie circulaire prévoit la mise en œuvre sur le territoire des dispositifs de consigne pour réemploi, réutilisation ou recyclage des produits consommés ou utilisés par les ménages.
De nombreux acteurs, dont Options Solutions, apportent des solutions de consignes et laissent entrevoir un marché prometteur et disposant d’un intérêt grandissant par le grand public. Le développement de cette pratique annonce un bénéfice non négligeable pour chacune des parties. Il est temps de passer à la consigne !
Options Solutions vous accompagne dans cette transition
Nos solutions de consigne digitale pour les emballages consignés vous permettent de vous conformer en douceur à la Loi anti gaspillage. Une transition à réaliser de manière efficace afin d’éviter tout risque financier. Nous mettons à disposition des professionnels de la restauration notamment des contenants réutilisables. Nul besoin de laver avant de déposer la vaisselle à la consigne, nous nous occupons de tout. Notre expertise de plus de 40 ans est à votre service.