- 21 septembre 2021
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« Le meilleur déchet est celui que l’on ne produit pas » : le plan national de prévention des déchets lancé par le ministère de la transition écologique s’attache à repenser et transformer les habitudes de consommation, pour se tourner vers une économie circulaire et non plus « linéaire ».
Pour la mise place de cette nouvelle économie, tous les restaurateurs sont amenés à repenser leurs emballages : dès le 1er janvier 2023, les contenants de la restauration rapide devront être réutilisables et consignables.
L’objectif premier étant de réduire la production de vaisselle jetable en la remplaçant par de la vaisselle réutilisable.
Qu’est-ce que de la vaisselle réutilisable ?
Pour qu’un article de vaisselle soit considéré comme de la vaisselle réutilisable, il doit correspondre à la définition suivante issue d’une FAQ réalisée par le Ministère de l’environnement en 2017 :
« Un gobelet, un verre ou une assiette peut être considéré comme réutilisable dès lors que le produit passe au moins 20 cycles complets en lave-vaisselle dans les conditions techniques de réalisation des tests et de calibrage des appareils, définies dans la norme NF EN 12875-1:2005 »
Un label Emballage réutilisable existe : deux flèches noires circulaires tournant dans le même sens. Ce logo permet d’identifier plus facilement les emballages pouvant être réutilisés avec ou sans traitement, par exemple un simple rinçage.
Quelle matière privilégier ?
Nous pensons immédiatement au verre lorsque l’on parle de contenant réutilisable, et à juste titre. Mais ce n’est pas la seule matière qui peut être réutilisée.
- La plastique Polypropylène (ou PP): c’est l’un des plastiques les plus utilisés à travers le monde.
Il est pratique car léger, résistant aux chutes et aux chocs, parfait donc pour la livraison. Il peut être coloré et facilement personnalisable. Des qualités appréciables, mais qui ne doivent pas en faire oublier ses défauts, car même s’il est réutilisable, le plastique a une durée de vie limitée contrairement aux récipients en verre ou en inox. Il est également déconseillé de réchauffer un plat en plastique au micro-onde, ce qui, pour un contenant alimentaire reste problématique.
A noter : tous les plastiques ne se valent pas. Pour différencier les différents plastiques, la Société de l’industrie plastique a conçu en 1988 un dispositif de marquage à 7 codes, que l’on retrouve sur chaque emballage. Au centre du cercle de möbius, ces chiffres indiquent la nature du plastique dont est constitué le contenant ou l’emballage.
Ainsi, pour un emballage alimentaire, il convient d’éviter les plastiques des catégories 1, 3, 6 et 7. Les études démontrent que certains plastiques, quand ils sont en contact avec les aliments, ont des effets néfastes sur notre santé.
- Le verre : c’est la matière à privilégier.
Solide, transparent et durable, le verre passe au micro-ondes, au four. Sans bisphénol et sans risques sur la santé, il demande cependant une manipulation particulière, du fait de sa fragilité lors du transport. Son poids est également une donnée à prendre en compte dans la logistique.
Moins répandus, la céramique ou encore l’inox sont des matières encore peu développées dans la restauration rapide. Ces deux solutions présentent l’avantage d’être résistantes et adaptées comme contenant alimentaire.
Les critères à prendre en compte
- Le poids : les contenants se doivent d’être légers et maniables pour le transport.
- La taille : selon le contenu, le contenant est à adapter. Il ne sera pas le même s’il s’agit d’un plat ou d’un dessert.
- La forme : carré ou rond, il faut l’adapter aux plats qui sont au menu. L’idéal étant aussi qu’ils soient facilement empilables pour un stockage peu encombrant.
- La durée de vie de la vaisselle : elle doit être choisie la plus longue possible, tout en pensant aux différents lavages successifs. Le lavage justement : il est important de réduire la consommation d’eau chaude et de savon lors du lavage. Un plat simple et fonctionnel permettra justement un lavage rapide et efficace.
- La distance avec le prestataire en charge du lavage. Un circuit court est à favoriser, non seulement dans une démarche écologique, mais aussi pour raccourcir les délais pour la mise à disposition des contenants.
Ce changement ne sera pas toujours facile pour les restaurateurs, mais il est possible ! Options Solutions propose des conseils et un accompagnement dans le cadre du développement de leur stratégie du zéro déchet.