- 1 décembre 2021
- Loi et environnement
- 1 Commentaire
Comme expliqué dans cet article “Objectif Zero Packaging”, l’ambition en France est de ne plus utiliser d’emballage polluant.
La loi AGEC (loi Anti-Gaspillage pour l’Economie Circulaire) contient des centaines de mesures pour y parvenir. Parmi lesquelles celles portant spécifiquement sur les fruits et légumes.
Plus alertés sur ce suremballage, nous remarquons quotidiennement ses dérives dans les supermarchés, notamment dans les rayons de fruits et légumes. En tant que consommateurs, nous sommes plus attentifs. Et même si ces emballages sont pratiques, nous avons désormais conscience de leur impact sur l’environnement.
Quels fruits et légumes concernés ?
Cette mauvaise pratique du suremballage va désormais être interdite et doit prendre fin le 1er janvier 2022. Soit à la rédaction de cet article dans moins de 30 jours. A noter toutefois que tous les fruits et légumes ne sont pas concernés. Sont concernés seuls les fruits et légumes frais non transformés, c’est-à-dire vendus à l’état brut.
Ainsi, cette obligation ne concernera pas les produits transformés, comme par exemple les fruits et légumes coupés ou épluchés. La loi précise également que les fruits et légumes conditionnés par lots de 1,5 kilogramme ou plus et les fruits et légumes présentant un risque de détérioration lors de leur vente en vrac, dont une liste a été fixée par décret, ne seront pas concernés par cette règle.
Le calendrier de suppression entre 2022 et 2026
L’interdiction d’emballage plastique va donc se faire de façon progressive, en suivant un calendrier très précis. Pour permettre aux acteurs économiques de mettre en place des solutions alternatives au plastique, le gouvernement a prévu des délais s’étalant entre 2022 et 2026.
Parues le 12 octobre au Journal officiel, en voici les grandes dates :
– au 1er janvier 2022, les fruits et légumes frais non transformés suivants ne devront plus être vendus sous emballage plastique sur les marchés et dans les magasins alimentaires :
Les légumes : les poireaux, les courgettes, les aubergines, les poivrons, les concombres, les pommes de terre et les carottes qualifiées par les texte comme «normales», les tomates rondes, les oignons et les navets «normaux», les choux, les choux-fleurs, les courges, les panais, les radis, les légumes racines, les topinambours.
Les fruits : les pommes, les poires, les bananes, les oranges, les clémentines, les kiwis, les mandarines, les citrons, les pamplemousses, les prunes, les melons, les ananas, les mangues, les fruits de la passion et les kakis.
– au 30 juin 2023 : les tomates côtelées ou allongées ou du segment Cœur, les tomates cerise ou cocktail, les oignons primeurs, les navets primeurs, les choux de Bruxelles, les haricots verts, le raisin, les pêches, les nectarines et les abricots.
– au 31 décembre 2024 : les salades, la mâche, les jeunes pousses, les herbes aromatiques, les épinards, l’oseille, les fleurs comestibles, les pousses de haricot mungo, les épinards, les endives, les asperges, les brocolis, les pommes de terre primeur, les carottes primeur, les petites carottes, les champignons, les cerises, les canneberges, les airelles, et les physalis ;
– au 30 juin 2026 : les framboises, les fraises, les groseilles, les myrtilles, la surelle, la surette et la groseille pays, les cassis, et les kiwaïs ; les fruits « mûrs à point » cueillis à maturité ; les graines germées (Alfafa, lentilles, soja, etc.).
Ainsi, au cours de l’année 2026, tous les fruits et légumes seront vendus sans emballage plastique. Les risques encourus par les contrevenants ? En cas de non-respect, ils s’exposent à une amende pouvant aller jusqu’à 15 000 €. Il est prévu un délai de tolérance de 6 mois pour permettre l’écoulement des stocks d’emballages.
Pour quel objectif ?
A ce jour, 37 % des fruits et des légumes frais sont emballés avec du plastique. Le résultat attendu : éviter 1 milliard d’emballages chaque année.
Autre objectif fixé par le gouvernement : que 20 % des produits de grandes et moyennes surfaces soient vendus en vrac à l’horizon 2030. En 2021, ils sont entre 1 et 3 %.
Comments (01)